Allez, on largue les amarres à La Roche-Bernard, dans le Morbihan en Bretagne Sud ! Au coeur de la Petite Cité de caractère bretonne, le Musée de La Vilaine maritime vous raconte l'histoire du fleuve breton et des hommes qui ont su l'exploiter.
Fleuve côtier emblématique de la Bretagne Sud, la Vilaine parcourt 224 km entre sa source, à Juvigné en Mayenne, et son embouchure au sud du Morbihan. Elle se jette dans l'océan Atlantique entre les communes de Muzillac et Pénestin. Au Moyen-âge, le commerce fluvial se développe le long de la Vilaine, notamment grâce au commerce du sel. Cette activité assura l'essor et la prospérité du port de La Roche-Bernard pendant plusieurs siècles.
La pêche, le cabotage, la construction navale sont autant d'activités qui ont marqué l'histoire de la cité de La Roche-Bernard. Grâce au trafic fluvial, La Roche-Bernard connaît un essor important dès le XIe siècle avec le transport de l'étain pour la fabrication du bronze. Jusqu'à son apogée au XIXe siècle, le port breton connaît un développement inégalé. Les quais grouillent d'une impressionnante force de travail pour charger et décharger toutes sortes de marchandises de tous les pays d'Europe : bois, sel, vin, céréales, charbon, fer, chaux... Les navires de cabotage et de transport passant sur la Vilaine remontaient ensuite jusqu'à Redon, devenu avant-port de Rennes. Avec l'arrivée du chemin de fer dans les années 1890, le trafic fluvial et maritime va progressivement décroître. La plaisance deviendra plus tard l'activité principale du port de La Roche-Bernard.
Installé dans un hôtel particulier du XVIIe siècle, le Musée de La Vilaine maritime nous raconte l'histoire du fleuve breton et des hommes qui ont su l'exploiter à travers la pêche, le cabotage, la construction navale. À travers huit salles d'exposition, le musée évoque les traditions maritimes et la vie rurale d'autrefois en Bretagne Sud. La collection rassemble près de 2 000 objets traditionnels. Des gravures, dessins et documents écrits se mêlent aux outils de métiers anciens, instruments de navigation, coiffes et costumes bretons du XIXe siècle.
L'un des points forts du musée est sa collection de maquettes de bateaux à voile et caboteurs : dundee, ketch, goélette, brick, chasse-marée, chaland, chaloupe, etc. Dans la salle de La Couronne, on découvre la réplique du célèbre vaisseau construit à La Roche-Bernard. En 1629, le cardinal de Richelieu choisit le port breton pour la mise en chantier d'un bâtiment de prestige : La Couronne, premier vaisseau de ligne à trois ponts de la marine royale. Long de soixante mètres, il était armé de 72 canons et pouvait embarquer 645 hommes d'équipage à son bord.
Le premier sous-sol est consacré à la bataille des Cardinaux qui opposa les flottes française et anglaise dans la baie de Quiberon en 1759. Certains navires français vinrent s'échouer à l'embouchure de La Vilaine.
Le musée propose aux familles et à ses jeunes visiteurs de découvrir les collections de manière ludique et interactive. Les enfants seront guidés dans leur parcours par "Petit Mouss", un personnage fictif qui cabote à travers les siècles, en proposant énigmes et devinettes.
Après la visite du musée, direction le vieux port de La Roche-Bernard, point de départ d'une belle randonnée le long de la Vilaine, tantôt en campagne, tantôt en forêt. Il est possible poursuivre jusqu'à Arzal (GR 34 ) et de prendre le bateau pour revenir à la Roche-Bernard. Les Vedettes Jaunes embarquent leurs passagers pour des balades d'environ 1h30 entre les deux ports.
photo@Loïc kersuzan, Morbihan-Tourisme